Article – FRED RINE
05/07/2000
Contaminé par le virus à
Bordeaux, Fred Riné a délaissé l’égyptologie pour la chanson
Rien ne le prédestinait à devenir
auteur-compositeur-interprète, si ce n’est le hasard de la vie. Le jeune homme avait
plutôt choisi la voie de l’égyptologie. Une discipline a priori assez éloignée
des racines de la chanson française… et pourtant. Après un voyage formateur au
pays des pyramides, Fred Riné atterrit à Paris là au contact de la scène
locale, il attrape le virus. Un mal absolument incurable. De retour en
Aquitaine, il n’a plus qu’une idée en tête. Oubliée l’égyptologie! Et s’atteler
à l’écriture d’un album.
UN AIR DE BOHEME
Il commence par se produire dans
les bars parisiens, avec des orchestrations faites à la va-vite. Puis il publie
un premier maxi, fort remarqué par la critique spécialisée, suivi logiquement
par un album, «Numéro 2». C’est le musicien Rudy Kaman qui se voit
confié la lourde tache des arrangements du future disque. Dès la première écoute
on se rend compte que l’homme maîtrise son sujet.. Surgissent des réminiscences
à la Michel Polnareff, avec une approche de la musique quelque peu
chamaniste. D’ailleurs, Fred Riné non content de s’offrir Rudy Kaman
pour ses arrangements fait appel au même ingénieur du son de l’artiste
californien, Bob Coke. S’il fallait trouver d’autres pistes musicales,
il pourrait être le pendant français de l’Australien Mike Satria ou de
l’Américain John G, avec qui il partage la même nonchalance et ce sens
précieux de la mélodie.
Ce premier
album révèle ainsi le talent d’un musicien accompli, aussi à l’aise sur les
pistes classiques de la pop/variété, que du rock voir même d’autres, plus
ancrées chanson française. Il y a du groove, forcément, chez ce garçon. Dans «Numéro
2», il est question d’hommes, bien sûr, mais pas seulement. Les histoires
d’amour y trouvent leur place aussi. Lorsque son chant se marie à celui de la
chanteuse Ecossaise Linda McFly, la magie opère. Plus rien n’est alors
explicable…■